timinit en adrar

paysage de timinit en adratr

OASIS DE LEGUEILA

Je circule en depuis la france, actuellement je suis en Mauritanie. La sécurité ici est assurée par la gendarmerie qui est très professionnelle. Je dois préciser que circuler en Maurianie actuellement ne représente pas plus de risque que de voyager au Maroc.
Nous avons pris une option, aller à Chinguetti en transport public. Sur place nous avons pris les services d'un guide, Némoud . Il nous a organisé une sortie pédestre dans le désert po   ur l'oasis de la Guela de Chinguetti qui se situe à 12 km. Nous avons voyagé le matin pour éviter la chaleur de midi, la promenade à travers les dunes est très agréable. A l'issu de notre parcours, nous découvrons une oasis nichée au fond des dunes. Nous avons passé une partie de l'après-midi dans la palmeraie, nous avons apprécié le calme. Il y a 3 ou 4 familles qui habitent cette oasis, elles vivent dans des cases construites avec des matériaux de l'osais.
Nous avons bien appécier notre sortie dans le désert avec notre guide.
Chinguetti récèle bien des secrets, et elle est chargées d'histoires très anciennes, tout cela est gardé dans des bibliotèques qui ne demandent qu'à s'ouvrir.
En résumé, voyager en Mauritanie ne présente aucun danger, les gendarmes veillent sur vous soyez tranquille.

Didier Cycliste Breton

Nouvel an à Ksar El Barka

Nouvel an à Ksar el Barka
A Ksar el Barka (en arabe: كصر البركة ), la ville,
fondée en 1690 par la tribu des Kounta, s'impose
toujours fortement. Si les toits sont absents, les
magnifiques édifices de pierres sèches ont résisté
au temps et à l'ensablement pour donner
aujourd'hui une image étonnement émouvante.
Nous sommes dans le centre de la Mauritanie,
dans le Tagant, à une soixantaine de kilomètres
de N'Beka, par une piste qui a elle seule vaut le
chemin.
C'est l'hiver, un vent froid chargé de sable balaie la brousse, le ciel paraît plombé. Mais on est saisit par la beauté des paysages du Tagant, due à cette étrange collision de crêtes de roches noires, de creux de sable blond, de regs, de champs, qui se fondent, se succèdent, se remplacent. La piste n'est pas facile, jusqu'au petit village de Beniniar. Elle est extrêmement difficile ensuite, donnant souvent l'impression de se fourvoyer à
l'assaut d'amoncellements de roche infranchissables. Mais elle passe ! Le chauffeur la négocie avec maestria : il la connait bien, il l'a construite, avec les villageois de Beniniar. Probablement l'émotion ressentie en parcourant les ruelles de Ksar el Barka vient aussi de là : les descendants sont toujours là, regroupés en minuscules villages ou nomadisant sous leur kaima, faisant vivre la région de leurs troupeaux et de leurs champs.

Surplombant la batha, vaste rivière de sable, la ville témoigne du sens de la beauté de ses bâtisseurs, par le choix et la maitrise des roches, par les murs décorés. La forêt de piliers ronds qui ornait probablement la mosquée est vraiment un lieu magique. Le soir, bien abrités aux pieds des acacias bordant la batha, réchauffés par un petit feu de bon bois, dans le grand silence du désert, sous la protection rêvée de la ville, et celle bien réelle des quelques tentes nomades à une demie-heure de marche en amont, que désirer de mieux que la galette cuite sous le sable ? Si je parle ici de ces instants formidables, c'est en remerciement pour mon guide, Mohamed Mahmoud Nemoud, amoureux de son pays et tellement heureux d'en faire partager la beauté, qu'il donne l'impression qu'il lui suffit d'étendre la main sur le sable pour en faire surgir la solution à n'importe quel incident.
Tellement merci ! Et pour témoigner de l'iniquité cruelle du classement de la Mauritanie en zone déconseillées au tourisme : venez en Mauritanie, vous y rencontrerez les gens qui font le désert vivant.

Sarah, 2 janvier 2012

Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République française

L'association nationale des guides sahariens
à
Monsieur le Président de la République française, mesdames et messieurs les ministres et décideurs

            Mesdames, Messieurs,

Il  y’a quelques jours, un tout jeune garçon répondait à notre demande concernant la fréquentation de l'auberge où nous nous arrêtions: « Des touristes ? On n'en voit même pas à la télé ! ».

C'était à Tijikja, qui fait face courageusement à la sècheresse inquiétante de cet été 2011. Les troupeaux, richesse du Tagant, sont déjà en difficultés. Et les équipements touristiques, qui pourraient apporter le revenu complémentaire si nécessaire à la région, sont inoccupés.

La même histoire pourrait se raconter depuis l'Adrar. Chinguitti, haut lieu de l'Histoire, blottie depuis quelques 800 ans an bord de son oued, semble en léthargie sous le sable qui l'étouffe. Ce sont en fait les plus hauts sites de la Mauritanie qui se trouvent brutalement éjectés des circuits touristiques mondiaux.

Que s'est-il passé ? La Mauritanie, membre du monde francophone, a naturellement développé son tourisme naissant pour l'essentiel à partir des agences françaises. Or, par palier depuis 2007 et jusqu'à aujourd'hui, le ministère des affaires étrangères français a classé les principales zones touristiques du pays en « zones rouges », formellement déconseillées aux touristes.  Les agences ne peuvent prendre ce risque, et suppriment peu à peu cette destination de leurs catalogues.

Mesdames et Messieurs, avez-vous vraiment conscience qu'en classant ainsi les zones touristiques mauritaniennes, vous condamnez à mort une activité essentielle au développement de notre pays vers un modèle respectueux de notre population, de l'environnement, et riche de nos savoirs-faire ancestraux ?

Vous objecterez que des drames survenus en Mauritanie en 2007 et 2009 expliquent ce classement. Pouvons-nous humblement vous demander s'il est des places au monde qui n'aient jamais été éclaboussées par les soubresauts liés à l'état actuel du monde ? En pleine métropole, des drames de grande ampleur ont ensanglanté Madrid, Londres, Paris même. Auriez-vous laissé classer votre capitale, depuis l'affreux attentat du RER Saint Michel, en zone fortement déconseillée ?
Plus récemment encore, le célèbre café ARGANA à Marrakech dans lequel plusieurs citoyens français ont trouvé la mort, a suscité même une réaction positive du gouvernement français en encourageant et en approuvant cette destination.

La surveillance des routes de Mauritanie a permis maintenant deux années sans aucun incident à déplorer. En effet, le gouvernement mauritanien déploie depuis cette date de gros efforts en matière de sécurité de ses frontières et même au-delà.  De tels efforts et de tels engagements des pouvoirs publics sont même salués par votre gouvernement sans que cela ne soit compensé en conséquence. Plus que cela, l’Adrar et le Tagant, que nous venons d'évoquer, n'ont jamais connus aucun épisodes dont ait pu souffrir un touriste. Le maintien de la classification rouge est injuste. Nous voudrions que vous compreniez également qu'elle risque d'être parfaitement contre-productive.

La varie question qui nous est posée à tous est celle du non retour de tels actes.  Les vastes espaces mauritaniens présentent une caractéristique importante : ils sont vivants, c'est-à-dire habités. Et ces populations qui les habitent et maintiennent vivantes les oasis, qui les parcourt inlassablement avec leurs troupeaux, sont le meilleur rempart contre leur utilisation par des bandes maffieuses, de coloration politique ou non.
Le développement touristiques de ces régions, où les savoirs-faire ne sont pas enfermés dans des musées ethnologiques, mais déployés au quotidien par la population, en permettant à ces gens de vivre décemment de leurs savoirs, et créant de nouveaux débouchés pour les jeunes, construit un véritable mur vivant contre la dégradation des régions du Sahara en zone de non droit. Il est très urgent de repartir sur ce chemin, tant que les jeunes pousses du tourisme apparues il y a une quinzaine d'année ne sont pas définitivement perdues.

Nous vous appelons de toutes nos forces à lever le classement en zone rouge des régions touristiques de la Mauritanie, classement injuste et potentiellement catastrophique.

Très respectueusement,

                         Pour l'association nationale des guides sahariens,

                                              Mohamed Mahmoud Bewba Nemoud

ANGS - Association Nationale des Guides Sahariens

Le siège de l'ANGS à Atar
L'Association Nationale des Guides Sahariens (ANGS), présidée par M. Mohamed Mahmoud Ould Bowbe, a été créée le 29 août 2010. Elle a fait l'objet d'un enregistrement conforme auprès du Ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation mauritanien, et est régie par la loi n° 64.068 en vigueur.

Inauguration officielle en présence du Ministre du Tourisme, du Waly de l'Adrar et de la Directrice de l'Office National du Tourisme

Face à la décrue du tourisme qui frappe la Mauritanie depuis décembre 2007 (cf. article sur le site d'informations RIM24), l'association, qui regroupe quelques 70 professionnels du tourisme, s'est fixé différents objectifs :

- Après avoir effectué un recensement des acteurs du tourisme mauritanien (guides, cuisiniers, chameliers, agences de tourisme), développement des compétences professionnelles de ces derniers

- Mise en valeur du potentiel touristique de la destination Mauritanie

- Préservation du patrimoine culturel et civilisationnel mauritanien

- Faciliter l'accès aux sites touristiques

- Créer une activité culturelle permanente

- Préservation de l'écosystème

- Renforcer les capacités des guides locaux, notamment en les formant à l'écotourisme

- Valoriser le patrimoine local, notamment en formant des artisans et vendeurs à fabriquer des produits locaux authentiques

- Promouvoir la destination Mauritanie, notamment en participant aux différents salons touristiques de la scène internationale

Festival des Villes Anciennes 2011 à Chinguetti

Le stand de l'ANGS et son président - Mohamed Mahmoud Bowba Nemoud
Artisanat d'une coopérative féminine, tout à partir de produits naturels (acacia, gomme arabique, dattes...)
La première édition du Festival des Villes Anciennes a eu lieu du 16 au 22 février 2011 à Chinguetti, en présence du président de la République Islamique de Mauritanie M. Mohamed Ould Abdel Aziz, d'une délégation importante de ministres - notamment du tourisme et de la culture - et des autorités locales. L'organisation de ce festival a donné un coup de projecteur sur les villes anciennes mauritaniennes (Chinguetti, Ouadane, Tichit et Oualata), inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO. Sur plusieurs stands, les différentes villes avaient la possibilité de présenter au public leurs artisanat, musées, bibliothèques et coopératives féminines. Les journées furent rythmées par différentes conférences sur les enjeux de la conservation du patrimoine. Plus ludique, des jeux traditionnels, danses, chants et autres éléments du riche folklore mauritanien ne furent pas en reste. L'ANGS était bien entendu présente à cet évènement, a répondu à plusieurs interviews (RIM24, TVM, journalistes etc...)  dévoilant ainsi au grand public ses projets comme ses besoins. On pourra également compter sur elle en 2012, à Ouadane !

Bijoux fabriqués à partir de pierres du désert

Un aperçu des différents stands

Les dernières infos de l'Association

A ce jour, la saison touristique 2011 - aussi maigre qu'elle fut - touche à sa fin. Il est temps pour nous de mettre ce temps à profit pour trouver de nouvelles solutions de formation et de financement pour tous les professionnels du tourisme (chameliers, guides, aubergistes, cuisiniers...).

Il s'agira donc de solliciter à nouveau les différents bailleurs de fonds et les autorités publiques présents dans la capitale mauritanienne, et ainsi redonner vie et espoir à ce secteur qui faisait vivre (à la belle époque) plus de 30 000 personnes, aujourd'hui contraintes à un chômage partiel. Ne pouvant pas vivre indéfiniment sur les réserves de capitaux, les employés du tourisme dépendent en grande partie de la bonne volonté de l'Etat, qui se doit de les soutenir en cette période de crise. N'oublions pas que c'est notamment grâce au tourisme que nombre de familles peuvent rester dans leurs villes d'origine. En effet, sans cette activité, on assisterait à un nouvel exode des populations vers Nouakchott et Nouadhibou, qui ont déjà assez de mal à gérer l'afflux constant de nouveaux habitants.